L’Ademe est sans équivoque : le secteur du bâtiment représente 43 % des consommations énergétiques annuelles en France et il est responsable de 23 % des émissions de gaz à effet de serre (GES). Le changement climatique exerce donc une certaine pression sur nos habitats du futur. L'innovation architecturale émerge comme une réponse nécessaire, en plus d’être créative. La bonne nouvelle ? Il existe déjà des modèles qui défient le réchauffement climatique. En voici cinq.


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    Ingénieurs et architectesarchitectes du monde entier repoussent les limites de la conception pour imaginer des maisons qui défient les ravages du réchauffement climatique. Elles repensent la relation entre l'humain et son environnement en s'adaptant aux conditions météorologiques parfois extrêmes, mais aussi en intégrant des matériaux durables et en générant peu de GESGES.

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    1. La maison serre

    Imaginée par l'architecte suédois Bengt Warne dans les années 1970, la maison serre (Naturhus en suédois) n'est ni plus ni moins qu'une immense serre qui englobe une maison. Elle agit comme une bulle climatique autour de l'habitation grâce à un « effet de serreeffet de serre » qui chauffe l'airair destiné à la ventilation du logement et donc l'habitat lui-même.

    Une <em>Naturhus</em> en Suède. ©Christian Gustavsson, Natur & Kultur
    Une Naturhus en Suède. ©Christian Gustavsson, Natur & Kultur

    Le chauffage n'est pas indispensable et il est possible de cultiver des végétaux (la température reste entre 15 et 20 °C dans la serre) qui n'auraient pourtant pas leur place sous un tel climatclimat !

    2. La maison autonome

    Ce modèle de maison écologique génère peu d'impact sur l'environnement. En effet, son principe est de s'affranchir des réseaux classiques de distribution d'énergieénergie et d'eau en exploitant les ressources renouvelables. Le solaire permet la production d'électricité et de chauffage, et un dispositif de récupération d'eau de pluie, en plus d'un système de filtrationfiltration, rend cette eau utilisable comme eau sanitaire. En prime, les habitants d'une maison autonome réalisent des économies !

    Aperçu d'une maison autonome dont le toit est couvert de panneaux photovoltaïques. ©A.Arquey, Leonardo AI
    Aperçu d'une maison autonome dont le toit est couvert de panneaux photovoltaïques. ©A.Arquey, Leonardo AI

    3. La maison semi-enterrée

    Sa situation semi-enterrée permet à ce type de maison de profiter de l'hyper inertie du sol, un point inexistant dans les maisons traditionnelles. Cela signifie que la chaleurchaleur engrangée l'été est redistribuée l'hiverhiver, de la même façon que la fraîcheur hivernale est restituée l'été. De cette façon, les coûts d'énergie sont moindres et l'impact sur l'environnement aussi ! Elle possède également un toit végétal, se fond dans le paysage et, contrairement à ce qui peut être pensé, est protégée de l'humidité et des eaux de pluies.

     Entre mythe et réalité, la représentation d'une maison de Hobbit qui permet de rester au frais l'été et au chaud l'hiver ! © A.Arquey, Leonardo AI
     Entre mythe et réalité, la représentation d'une maison de Hobbit qui permet de rester au frais l'été et au chaud l'hiver ! © A.Arquey, Leonardo AI

    4. La maison en paille

    Ce concept date du XIXe siècle puisque les premières maisons en murs de paille ont été créée aux États-Unis dans les années 1880. En France, elles voient le jour dans les années 1920, ne rencontrent pas le succès qu'elles méritent, puis sont remises au goût du jour il y a quelques années, même si l'engouement reste encore confidentiel. Leurs avantages ne sont pourtant pas négligeables : matériaux naturels, biosourcés et accessibles financièrement, confort thermique et phonique élevés, faible empreinte carbonecarbone à la constructionconstruction, économies d'énergie importantes.

    5. La maison flottante

    Outre les fortes chaleurs et les hivers extrêmes, le réchauffement climatiqueréchauffement climatique entraîne aussi la montée des eaux. Certains habitants ont donc choisi d'habiter... sur des lacs, des étangs ou même sur la mer !

    Une maison flottante imaginée par le cabinet d'architecture Waterstudio. ©Waterstudio
    Une maison flottante imaginée par le cabinet d'architecture Waterstudio. ©Waterstudio

    Aux Pays-Bas, plusieurs habitations, voire des villes sont construites selon ce principe, c'est d'ailleurs le pays précurseur de ce type de constructions. Mais on en trouve aussi en Chine, en France, aux États-Unis. Plutôt que de lutter perpétuellement contre l'eau, ces maisons sont conçues pour vivre avec elle. Petit souci : ses flotteurs ne sont pas toujours très écologiques, un point qui laisse encore une marge de progression !